La physiothérapie, aussi pour les tout-petits…
Le développement des bébés est un processus graduel. Bébé grandit peu à peu. Il explore son environnement. De semaine en semaine, il acquiert de nouvelles habiletés. Dès leur plus jeune âge, les bébés préparent déjà leur évolution vers une morphologie adulte. En effet, c’est par le biais des positions qu’ils prennent, des mouvements qu’ils font, que les bébés développent progressivement certaines capacités physiques telles que la force, la souplesse et la coordination. Chaque étape est donc importante et soutient l’acquisition des habiletés plus complexes.
Dans certains cas et pour différentes raisons, il arrive qu’un enfant rencontre des difficultés à accomplir certains mouvements ou à atteindre certaines étapes motrices. Une évaluation en physiothérapie pédiatrique peut alors s’avérer pertinente pour mieux comprendre la situation et soutenir le développement global de l’enfant.
Le physiothérapeute pédiatrique évalue la condition musculosquelettique et le développement moteur de l’enfant afin de cibler les difficultés et établir un plan de traitement individualisé, qui peut inclure des exercices, des conseils de positionnement et des mobilisations adaptées à l’âge et à la condition de l’enfant.
Chez ProAction Physio, nous offrons des services de physiothérapie adaptés aux nourrissons et aux enfants encore en croissance, dans un environnement approprié aux besoins de chacun.
Notre physiothérapeute, Jeanne D.Villeneuve, travaille auprès de la clientèle pédiatrique depuis 2018. Elle a également poursuivi des formations continues dans ce champ d’expertise depuis sa graduation, notamment en lien avec des approches supplémentaires comme la thérapie manuelle pédiatrique intégrative (TMPI).
Voici quelques conditions pour lesquelles la physiothérapie pédiatrique peut être indiquée, selon les besoins :
- Plagiocéphalie, brachycéphalie et scaphocéphalie
- Torticolis
- Lésion du plexus brachial
- Retard de développement moteur
- Troubles de la marche
- Hypertonie ou hypotonie
- Difficultés liées à l’allaitement
Dans certains cas, des techniques de thérapie manuelle douce, notamment par l’approche TMPI, peuvent être intégrées au plan de traitement. Ces interventions sont choisies avec soin, en fonction de l’évaluation et adaptées à chaque enfant, avec le consentement éclairé d’un parent.
Les techniques utilisées dans ce contexte visent à optimiser le confort et la mobilité de l’enfant. Elles peuvent inclure, entre autres :
- Thérapie manuelle spécifique (mobilisations douces) à la colonne vertébrale et aux articulations
- Interventions sur les tensions crâniennes et du visage
(Certaines tensions crânio-faciales observées peuvent être associées à des signes* comme : obstruction du canal lacrymal, difficulté à respirer par le nez ou respiration bruyante, troubles de succion, asymétries de la mâchoire, douleur aux oreilles, douleurs au visage) - Relâchement des fascias de l’abdomen
(Les tensions abdominales peuvent être associées à des signes* comme : douleur au ventre, inconfort digestif tardif, douleurs aux jambes) - Relâchement des fascias de l’épigastre
(Les tensions épigastriques peuvent être associées aux signes* suivants : inconfort digestif après l’alimentation, faible tolérance en position ventrale) - Relâchement des fascias pulmonaires
(Les tensions des fascias pulmonaires peuvent être associées aux signes* suivants : difficultés respiratoires) - Relâchement des tensions neuroméningées
(Les tensions neuroméningées peuvent être associés aux signes* suivants : bébé qui se pousse souvent en extension, difficultés de sommeil) - Soutien à l’intégration des circuits (réflexes) primitifs
(une approche visant à aider l’enfant à développer une motricité plus fonctionnelle, si nécessaire)
*Ces signes sont observés dans la pratique clinique, mais ne constituent pas un diagnostic médical et ces techniques ne remplacent pas une évaluation par un médecin. Elles sont utilisées lorsque jugées pertinentes par votre physiothérapeute.
Plagiocéphalie (Tête plate)
Dans les premiers mois de vie, comme il est limité dans ses mouvements, un bébé se retrouve très souvent dans la même position. Une pression constante sur la tête amène parfois des déformations crâniennes (aplatissement) de légères à sévères. La tête, n’ayant plus sa forme ronde, est davantage portée à prendre appui sur ce plat, augmentant ainsi la déformation et favorisant le développement d’un torticolis.
Le physiothérapeute en pédiatrie mesure l’ampleur des déformations, évalue la mobilité cervicale et s’assure que le développement moteur global se poursuit normalement. Il donne des conseils aux parents sur les positions à favoriser et celles à éviter et il enseigne des exercices à pratiquer avec l’enfant.
Torticolis
Le torticolis infantile peut être soit de naissance (par le positionnement intra-utérin) ou être acquis par le positionnement. Bébé a la tête inclinée d’un côté, utilise un bras/une jambe plus que l’autre ou regarde toujours du même côté et semble inconfortable lorsqu’il essaie de tourner la tête de l’autre côté.
Il est important de traiter un torticolis hâtivement afin qu’il intervienne le moins possible sur le développement moteur normal de l’enfant.
Le physiothérapeute en pédiatrie évalue la mobilité, la force et la souplesse cervicale et s’assure également d’un bon développement du bébé. Par le biais d’exercices d’assouplissement, de renforcement et de positionnement, il aide le bébé à retrouver une bonne posture et une mobilité complète.